Petite réflexion pour partager avec vous comment j’ai retrouvé ma Joie intérieure et comment j’ai eu envie de la nourrir et la partager en créant ce blog. Et ce, dans le contexte, du confinement actuel où le monde se pose tant de questions.
Écrire pour s‘ouvrir et partager.
Quand je démarre quelque chose, il m’arrive souvent de me demander si c’est le bon moment. Peut-être par perfectionnisme, ou par procrastination. La peur de savoir si c’est le moment ou pas, en apparence, mais peut-être simplement la recherche d’une excuse pour ne jamais faire par manque de confiance en soi.
Déclaré à l’école « scientifique » et surtout pas de littéraire (oh non alors!), je me suis toujours appliqué à ne pas déraper de cette ligne pré-établie. Ne jamais écrire, ne pas chanter. Pourtant notre famille n’était pas fermée à quoique ce soi. Seulement, moi, je devais trouver cela rassurant de trouver cette zone de confort en respectant un profil « math » et non « lettre ». Une rigidité confortable.
Pourtant lorsque j’ai démarré le blog Embrunsdherbe, il y a 12 ans exactement (oui jour pour jour !), j’allais découvrir un grand plaisir : plus que celui d’écrire , c’était celui de partager notre aventure et les émotions qui vont avec. Se laisser aller à se confier fut certainement pour moi une certaine façon de se libérer et paradoxalement se confiner dans l’écriture ouvrait un monde à explorer.
Quand on se confie, on s’expose. J’en avais déjà fait l’expérience avec le premier blog. La critique peut se recevoir comme l’échec : un regard utile pour apprendre et cheminer. Admettre que rien ne sera parfait dans mon article, dans mon blog, etc , c’est admettre que c’est justement le jeux de la vie. C’est se libérer de la vision mathématique ou suivant le contexte : 1+1=2
C’est finalement plutôt cool de se dire que l’on va probablement se tromper et que cela va enrichir la partie que je joue.
Je me confie; je partage; en veillant à la faiblesse de mon savoir utiliser les mots qui restent si peu nombreux en comparaison de toutes mes pensées.
J’ai une amie, peut être vous aussi, qui n’arrive pas toujours à exprimer par les mots l’intense flots de ses pensées. Écrire offre un peu plus de souplesse que la parole où on ne tourne pas toujours asssez de fois la langues dans nos bouches avant de nous exprimer.
Bref, il y a une certaine sensation de liberté dans le fait d’écrire; tout comme toutes les activités de créations. Et c’est bien cela qui libère ma Joie. Et vous c’est quoi ?
La Joie en cette période de confinement.
Alors, c’est le bon moment pour démarrer un nouveau blog ? Je crois que oui :-) !
En cette période de transiton par le confinement et l’incertitude, il faut en profiter pour s’ouvrir et se remplir de Joie pour être plus fort et accueillir le moment présent.
C’est le moment de pouvoir sans mauvaise conscience retrouver ce confinement par l’écriture pour aller plus loin dans l’exploration d’un nouveau monde.
Tout conflue : mon retour de voyage, cette épidémie, le temps splendide et l’activité créative du jardin; la chute du chiffre d’affaire obligatoire, la lenteur et la quiétude; la contemplation de notre petit oasis de bonheurs.
C’est le moment de vivre ici et maintenant et de s’ouvrir en grand pour créer le futur dans la Joie de cette action.
Une amie Sandrine Gadet a écrit sur ce sujet et je vous propose de lire son article : Coronavirus : le confinement ou légèreté retrouvée ?
Positive attitude, est-ce bien raisonnable ?
Bien entendu, ressentir de la Joie en ce moment est peut-être perçu comme une certaine provocation alors que beaucoup souffrent. Je comprends.
D’autant plus que nous sommes ici en parfaite santé et dans un petit coin de paradis, où se confiner pour moi, est souvent la pratique du jardinage face à la mer ! Il y a pire , j’avoue !. Dire qu’écrire en activité complémentaire apporte de la joie, cela semble évident, facile et naïf. Yes ! Je suis OK avec cela.
Pourtant, le contexte, ici ou ailleurs, présente des inconnues et ce, pour tous.
Le contexte est inquiétant parce qu’il propage une souffrance et des morts.
Il positionne notre vision de l’avenir de façon très instable. Nous qui pensions avoir tout prévu.
Conscient de mon ignorance sur ce qui va suivre des événements actuels, je suis pourtant confiant que le chemin est de passer par là, et que le chemin est la Vie.
Peut importe la vague que l’on surfe et comment on l’a surfe; c’est bien sur la plage qu’elle nous amène.
Une sorte de fatalisme positif ? Peut-être! Peut-être un refuge ? Pourquoi pas.
Franck Lopvet dans « un homme debout » parle de cette acceptation confiante. Lui et d’autres mais aussi l’hindouisme et le bouddhisme sont souvent critiqués quand à cette vision qui éloigne la lutte et parfois certains voient du danger dans l’acceptation systématique et notamment des « injustices ».
Je vois l’injustice comme tellement contextuelle; Walt Disney nous a dit ce qui était bien et mal; aussi je n’ose pas facilement faire confiance en mes pensées sur l’injustice mais plutôt en un drôle de duo intuition/logique.
L’effet cyclique de la lutte sur moi.
Je ne suis pas facilement en guerre; sans reprocher non plus à ceux qui le sont, d’y être. La diversité des approches et des actions fait le chemin.
J’ai beaucoup d’amis qui s’investissent dans des luttes et je trouve admirable de défendre une cause.
Ma petite expérience n’a pas donné de jolis résultats lorsque j’étais en lutte; ce n’est pas là où je suis performant.
Je sais pourquoi : ce n’est peut-être pas le cas de tous, mais j’ai toujours eu tendance à me faire envahir par la lutte lorsque je m’y plongeais. Je m’y noyais et je sais très bien qu’avoir toujours un regard avec du recul sur mes actions m’est salutaire pour ne pas dériver.
Lâcher les luttes pour laisser de la place à la création positive me met en Joie.
Ne pas être en lutte est très différent de ne pas être volontaire et discipliné dans une action. La persévérance semble souvent nécessaire pour toute création.
Pendant longtemps, sans le voir, les causes à défendre prenaient du terrain sur mon besoin de créer.
J’alternais prise de conscience de luttes à mener, action, sensation d’impuissance, amertume, repli, création, plaisir, bonheur, ouverture, sensibilité, prise de conscience de lutte à mener ...etc
Le cycle infernal ...
Au delà des circonstances, retrouver la Joie.
La photographie est une de mes activités créatives m’apportant beaucoup de bonheur.
Un jour j’ai lu un commentaire d’une de mes photos : « elle est où la joie ? ». Un ami se reconnaîtra dans cette question qui m’avait interpellée.
Cette phrase avait eu le bel effet de me faire comprendre le sens de tout ce que j’étais en train de faire depuis toujours: au-delà des luttes, au delà de trouver du bonheur j’étais donc en quête de la Joie.
Recherche sur Joie/Bonheur/Plaisir.
Je la cherchais alors qu’elle était juste là dans le fait de vivre ma vie, de créer et de rayonner.
Le simple fait de me poser la question et de se dire : « ben oui elle est où? » a donné la réponse évidente : « elle m’habite » et de regarder, ensuite, pourquoi je ne la laissais pas plus s’exprimer, ou seulement par cycle.
Ce petit flash de pensées intuitives m’avait fait prendre conscience de la nécessité de court circuiter cette boucle réductrice.
- Sensation de pouvoir juste vivre cette joie au delà des circonstances -
Cela n’a pas totalement suffit.
Mon accident de santé m’a ensuite donné un immense coup de pied aux fesses sur ce sujet:
« Arrête de rêver : vie tes rêves !... Puis vit tout court puisqu’il y a pas de + sans - »...
Je ne parlerai pas trop de ce passage qui comme le sait toute personne s’étant approché de la porte de l’inconnu, marque incroyablement et bouscule tout les acquis de conscience.
Ce jour là, au réveil de la crise, je me suis senti libéré d’une colère. Une seule idée en tête saisir le message que la Vie venait de m’envoyer.
Comme le dise les moines Zen : garder l’esprit de débutant. Là j’ai bien clairement eu cet esprit car la force du message imposait l‘ouverture maximale.
Afin de vraiment faire le point sur cette joie existante et que je devais soigner, il fallait prendre des rendez vous avec des actions...
Décision d‘un voyage seul , 2 mois, à surfer, parce que l’océan et le surf sont depuis toujours une grande source d’équilibre pour moi et s’ouvrir, et ... laisser venir.
Soutenu dans cette démarche par ma chérie. Confiant donc, je suis allé cherché dans un dehors que je ne connaissait pas afin de trouver ce que je cherchais à l’intérieur de moi même.
Retrouver la Joie. Passer du temps avec et bien la ressentir, bien la vivre. Sourire même seul de cette retrouvaille.
Revenir avec ce cadeau à offrir. Rentrer et savoir qu’on a un trésor à partager.
Le voyage continu mais je suis tellement heureux du chemin parcouru.
Les hauts vivent avec les bas.
Comme tous, il m’est bien impossible de vivre avec la banane entre les oreilles en permanence; comme tous, j’ai ces événements de la vie qui font naître parfois peurs et doutes. Pourtant ce qui à changé, c’est qu’au fond j’ai confiance dans le processus de la vie.
Ainsi j’apprends que je peux m’amuser à contrôler certaines choses comme le choix de là où je vais placer mon énergie, mais pas sur ce qui est en dehors de mes possibilités d’actions.
Je laisse ce soin à la vie et parfois lui demande de résoudre ce qui n’est pas de mon ressort.
En tout cas ne pas vouloir prendre la position de la victime en assumant de ne pas endosser tout ce qui se passe dans le monde et pourrait finir par obscurcir cette joie qui nous habite tous.
Je ne sais pas si j’emprunte cette récente légereté à Candide de Voltaire ou à l’ouverture de mon regard sur la moitié pleine du verre moitié vide.
En tout cas c’est tellement plus facile pour moi d’être en action dans un flux positif que de me mouvoir par l’énergie de la peur.
La peur me paralyse, pas vous ? Et puis comment rayonner autour de soi avec une lumière éteinte par toutes ces couches obscures, toutes ces peurs, tous les flots d‘émotions négatives ?.
On a tout plein de belles choses à apprendre et à explorer. On a tellement à s’amuser !
Alors quand la tristesse arrive, je l’accepte plus facilement; je m’applique à me rappeler que tout est éphémère et je vais me reposer. J’essai de me faire discipline et de retenir mes parole,s car forcément, elles seront une façon de me délester de ce qui me pèse. Parfois si j’ouvre la bouche en étant dans la peur ou la colère, je vois vite que cela décuple mes capacités de devenir désagréable ou incompréhensible ! Alors je me dis : « Chut et partage uniquement ce qui est validé positivement par le Coeur ! »
Partager la Joie.
Voilà pourquoi cela me fait plaisir de dire et partager que OUI Joie & Confinement sont possible.
L’important pour moi dans ce confinement de prendre soin des miens, de moi, d’approfondir des projets, se former sur des choses nouvelles, partager avec vous le trésor retrouvé au travers de ces lignes...
Ce sera ma « lutte » afin d’équilibrer par du beau, par de la joie ce qui sème la peur du changement à venir.
Bravo à tous de cheminer à votre façon. Tout est éphémère. Courage à ceux qui sont dans des passages creux.
La belle personne qui m’inspire, Hervé Coves , finit toujours ces textes par « La Vie est Belle ».
Alors puisque chanter et danser sont vecteurs de Joie, ou peut être juste une expression de la joie, je vous propose de mettre le son, de sourire. Cultivons le jardin de nos belles pensées. MERCI
Je choisi de déclarer officiellement ouvert ce BlogLaJoie sur Embrunsdherbe.com !
J’y écrirais mais IL EST OUVERT à TOUS LES CŒURS!
Et je vous invite à venir partager ici vos textes/photos /vidéos autour de cette belle thématique des choses inspirantes qui vous mettent en Joie !
Franck Debouté
Bonjour Franck, je découvre ton site et viens de lire ce texte sur la joie et le confinement qui me touche énormément. L'écriture n'est pas mon fort, plutôt d'autre mode d'expression comme la photo, le dessin, la peinture....un peu l'architecture. Je ne comprends pas comment il n'y a pas eu de commentaires à cette réflexion personnelle....Je te remercie de l'avoir partager. Je me disais justement qu'il fallait que j'écrive, je vais tacher de le faire. Je ne suis pas sur ton site par Hazard. Je cherchais à savoir ce que tu étais devenu. Merci à toi. Isabelle G K